Comment vivez-vous vos échecs ?

Le fait de vivre des échecs montre déjà qu’on est en mouvement et qu’on bouge, montre aussi qu’on est capable de sortir de notre zone de confort, qu’on est capable par la suite d’endurer toute sorte de panique afin de réaliser des apprentissages optimums.

Un échec qui ne vous fait pas payer le tribut de l’humanité est certainement un échec qui vous fera beaucoup apprendre.

En réalité c’est notre conception du terme « échec » qu’il faut revoir. Ce sont aussi nos représentations sur l’échec qu’il faut dénégativiser. Car, chacun de nous a une ou plusieurs histoires avec l’échec : au sein de la famille, à l’école, lors de compétitions, lors de ses loisirs, lors d’un entretien d’embauche, lors de l’exercice d’un métier quelconque, etc. toutes ses histoires se trouvent ancré dans un habitus qui commande et façonne notre réaction vis-à-vis d’une situation d’échec.

Considérer les échecs comme des opportunités, oui, mais je pense que c’est un savoir qui se construit, qui s’éduque et qui s’enseigne.

Je pense aussi que les échecs sont à considérer comme des expériences inévitables. Une vie sans échec n’existe pas et ne doit pas exister. Elle n’existe peut-être que chez ce personnage de Voltaire, Pangloss, qui pose que nous sommes dans le meilleur des mondes possibles. Cette philosophie par trop optimiste empêche d’apprendre, de tâtonner, de bouger, de découvrir, et justement de tomber dans l’échec et vivre cette expérience… tout mouvement est par nature initiatique.

J’ai dit que reconsidérer l’échec comme une opportunité ou comme une expérience est quelque chose qui doit s’enseigner et s’éduquer, qui doit être repensée dans le cadre d’un projet sociétal. Un projet à même de changer les idées fixes, d’éduquer au sens de l’échec comme opportunité comme expérience, qui bat la crainte et la peur de l’échec… Il faut cultiver son jardin, comme disait Voltaire penseur fervent défenseur de la pratique et de l’action. Cela fait aussi objet de formation de travail sur soi.

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